Je suis donc partie à Londres pour échapper aux obligations sociales liées aux fêtes (même si ce n’était pas la première raison, c’était trop convénient pour ne pas en devenir une). Entretemps mon ami est sorti de son studio d’enregistrement, m’a préparé des pâtes et m’a hébergée pour la nuit. Cet ami c’est Nathan.
Nathan a une large cicatrice sur le bras dont il m’a raconté l’histoire avant que je la prenne en photo. oui parce que j’ai mis ce projet de côté le temps de terminer mon livre, mais je photographie toujours des cicatrices. Du moins, je prévois de reprendre en mars, avec un objectif plus adapté. Mais bon, je ne suis pas à Londres toutes les trois semaines, donc…
Le corollaire de tout ceci, c’est que j’ai décidé de relancer Sigili, petit à petit, une histoire à la fois.
Je parle d’histoires pour une raison simple, c’est que j’ai décidé de la forme générale que prendrait cette série, du moins dans un premier temps. Et j’ai envie, pour parler de ces chemins, de laisser la parole aux personnes qui ont bien voulu me laisser photographier les marques laissées par les leurs. J’ai demandé à celleux que j’avais déjà pris en photo d’écrire un petit texte sur l’histoire de leur cicatrice, leur rapport à celle-ci, sur ce qu’ils voulaient en fait. Et c’était joli, alors j’ai créé une page pour rassembler ces témoignages.
La prochaine étape, ce sera de reprendre de nouvelles personnes en photo. Pas avant le printemps donc, mais voilà qui répondra aux multiples interrogations émanant de celleux qui souhaitaient savoir si j’avais toujours mon projet avec les cicatrices !