En ce moment, vous le savez, je termine le layout de L’Art de la pose. Je ronge un peu mon frein, car je suis en attente d’éléments dont je ne peux m’occuper moi-même ; et d’un autre côté, les personnes dont j’attends ces éléments ont elles-même attendu après moi pendant un bon moment, ce n’est donc rien d’autre – pour moi – qu’un juste retour karmique. En tout cas, j’ai 5 chapitres sur 6 qui sont mis en pages et prêts à partir à l’impression nonobstant la réception de certains fichiers photo en HD.
Tout ça pour vous dire que, je vous le promets, ce qui suit ne représente pas une tentative de procrastination de la finalisation de mon livre, j’ai vraiment du temps libre.
Grâce à ce temps libre, je travaille sur d’autres projets ; certains de longue haleine (un scénario, une réflexion sur Sigili), d’autres collaboratifs (un site web, une web-série, des tournages à venir), d’autres encore plus faciles à mener à bien (des articles pour ce blog, des nouvelles). Wait. Des nouvelles.
Je discutais par sms avec mon coach, Anaël Verdier, il y a quelques temps. Il était en train de m’inciter à suivre une idée de fiction que j’avais (une autre), quand je lui ai dit, d’un ton accusateur (mais par écrit, m’voyez) : « Je sais ce que tu fais, Anaël. Tu es en train d’essayer de me transformer en autrice. Et tu sais ce que je vais faire ? Je vais te laisser faire. Et même qu’à la fin je te dirai sans doute merci. » (Vous pouvez cliquer ici pour voir le merci.)
Et depuis, je me promène avec trois carnets sur moi en permanence, dont celui que Lanivia m’a offert pour Noël il y a trois ans et qui entre parfaitement dans la poche de mon manteau, qui me sert précisément à noter un tas de bribes en temps réel. Ce qui est drôle c’est que depuis je n’arrête littéralement pas de tomber sur des personnes investies, d’une façon ou d’une autre, dans l’écriture.
Et le premier résultat concret de ce processus, c’est que ma première nouvelle qui est aussi ma première fiction vient de sortir sur Kindle. Elle rejoint un peu certaines des thématiques de la série Transhumaniste réalisée avec Coline Sentenac, l’une des images non retenues pour le livre finira donc en couverture. Pour mieux m’en expliquer, voici un extrait de son afterword (car je me fends d’un afterword et d’une mise en page sous InDesign pour une nouvelle de 30 pages, on peut donc conclure sans trop de risques que je suis maintenant accro à ce logiciel, ou mégalomane, ou les deux allez savoir ? Peut-être que je suis juste trop défoncée pour dire la différence) :
« Avec Half-human, je souhaitais dénoncer autant que possible l’univers quasi-carcéral, voire parfaitement carcéral dans certains cas, de l’intérieur des hôpitaux psychiatriques. Ce qui s’y passe va de la limite du déontologique à des cas proprement scandaleux. Devons-nous y voir une application grandeur réelle de l’expérience de Stanford ou un signe du manque de moyens des établissements de santé en général, je ne le sais pas. Ce que j’observe en revanche, c’est que loin d’aider leurs pensionnaires à se rétablir, ils sont une machine à briser les esprits pour mieux les formater, les conformer aux besoins de la société, et en particulier de la société de consommation.
Quand au silence qui entoure ces problématiques particulières, on l’expliquera plus aisément par la peur, encore et encore. Tout comme nous n’osons pas regarder les sans-abris dans la rue car nous savons qu’une certaine somme d’argent et plus ou moins de chance dans le choix de notre entourage sont tout ce qui nous sépare d’eux, nous ne voulons pas regarder les patients des hôpitaux psychiatriques, ni même penser à leur existence. »
Et donc, pour accéder à la nouvelle, vous pouvez cliquer sur cette capture d’écran de la dernière page. Il est probable que, de temps en temps, je vous annoncerai que j’ai fait quelque chose dans ce genre, et il est possible que vous ayez envie de m’aider mais que vous ayez déjà trop de mugs à l’effigie de mon travail et plusieurs coques de téléphone idoines ; si vous lisez des eBooks, ça, ça aide.
(Si vous avez juste envie de lire ce que j’écris, je n’exclus pas cette possibilité. Bon. Il se trouve que ça m’aidera quand même.)
