Spectres
Spectres

Spectres

Hier il s’est passé quelque chose. Je me suis levée à sept heures, j’ai pris la route pour rentrer et je ne suis pas arrivée chez moi tout de suite. J’ai croisé un café sur ma route, j’avais commencé à griffonner des scènes pour une éventuelle saison 3 de SVVD dans mes pages du matin, et ensuite, une scène pour cette nouvelle que j’avais à l’origine démarrée pour un appel à texte, et qui finalement a largement dépassé la limite de mots dudit appel. Et puis j’étais en train de regarder ces griffonnages que je suis la seule à pouvoir déchiffrer, et il a fallu que je m’asseye et que j’écrive, et c’est ce que j’ai fait. Plusieurs heures et quelques douches destinées à faire croire à mon cerveau, qui s’était laissé distraire par les tâches de la vraie vie entre-temps, que c’était un nouveau jour, plus tard, j’avais une nouvelle terminée. Elle avait manifestement fini de se mettre en place d’elle-même. La bonne nouvelle c’est que j’avais déjà demandé à Paul von Borax son autorisation pour utiliser une de nos photos comme couverture, et que j’ai des relecteurs et relectrices terrifiant•e•s de vivacité. J’ai un truc avec les couvertures je crois. J’aime les faire, même si je ne suis pas maquettiste. Même si ce sont seulement celles d’ebooks que personne ne verra jamais « en vrai », en physique, sur du papier. Donner une couverture à un livre, même s’il n’est pas fini, c’est lui promettre qu’il existera bientôt. Et Spectres existe désormais. J’ai emprunté pour lui les éléments du conte sans en utiliser la forme, et je vous laisse avec quelques phrases et de quoi en feuilleter les premières pages.

Je me suis soudain rendu compte que j’ignorais quel âge j’avais.

J’avais oublié une chose, essentielle dans le rapport entre un miroir et son reflet ; c’est la lutte, intestine, interminable, pour tenter de déterminer lequel des deux est l’original.

Cover-Spectres

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