Ces photos se sont… basiquement prises seules, et je pense en fait qu’elles parlent d’elles-mêmes également.
Je suis en train de trouver dans ce pays quelque chose à quoi je ne m’attendais pas. Un creuset. Un autre. Mon livre était le premier. En voici un second. C’est un pays bizarre, qui traverse en ce moment une période étrange ; la plupart des Américains que j’ai croisés se sont excusés auprès de moi pour leur président. Un socialiste ici, c’est le droite chez nous. Et pourtant, c’est là, dans ce désert et sur ces routes et dans ces villes dix fois grandes comme Paris, que je suis en train de reprendre foi en l’humanité. Et c’est assez fou. Paradoxes into paradoxes.
Et c’est à la fois beau et euphorique et effrayant.
Il me semble qu’ici j’ai pris et perdu dix ans en quelques semaines.
Une amie me disait il y a quelques jours que ça, ces photos, la façon dont je me sens, c’est pour elle la vraie Florence. Celle qui ose et qui fait les choses, no matter what.
Cette Florence-là, j’ai un peu envie de lui dire :
Oh. Hello again.
Shall we have a walk together?
